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Lorsque l’on parle de transition énergétique, le réseau de chaleur représente une solution d’avenir considérable. Il repose sur un principe simple : valoriser les énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) présentes sur le territoire et assurer, par échange thermique, les besoins en énergie d'un quartier ou d'une ville. Découvrez le fonctionnement et les avantages d’un réseau de chaleur en infographie !

Un système ancien qui s’est adapté

Apparus aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, les premiers réseaux de chaleur modernes ont été conçus pour répondre aux nouveaux besoins énergétiques de villes en expansion comme New York.

Les réseaux de chaleur ont évolué avec leur temps et ils peuvent aujourd’hui s’ajuster au fonctionnement de tous types de bâtiments :

  • immeubles de bureaux,
  • copropriétés, immeubles d’habitation et bailleurs sociaux,
  • écoles, collèges et lycées,
  • centres commerciaux,
  • hôtels,
  • lieux de cultes,
  • musées,
  • piscines, gymnases ou palais des congrès…

Il suffit que le circuit de distribution de chauffage interne d’un bâtiment soit centralisé pour que le mode de production d’énergie puisse se faire via un réseau de chaleur. 

Les éléments d’un réseau de chaleur

La raison d’être de ce réseau est de distribuer de la chaleur issue localement d’une unité de production à l’échelle d’un quartier voire d’une ville (habitats, écoles, industries…). Le tout via un réseau de distribution dans lequel circule de l’eau chaude.

  1. L’unité de production utilise la géothermie, la biomasse, la combustion des déchets, la chaleur fatale – on parle d'Unité de Valorisation Énergétique (UVE).
  2. Le réseau de canalisations fait circuler de l’eau chauffée à une température élevée – de 80°C à 105°C selon la température extérieure.
  3. Les clients reçoivent la chaleur du circuit primaire et la font circuler sur des réseaux secondaires via des échangeurs thermiques au sein des bâtiments.

Le réseau de chaleur en 4 atouts

  1. Lutte contre le réchauffement climatique.
  2. Crée des emplois locaux non délocalisables.
  3. Protège davantage les usagers – plus économique et sécurisé.
  4. Améliore la qualité de l’air grâce à l’utilisation des EnR&R.

Moins de pollution, de poussière et de nuisances

Une collectivité qui décide de s’équiper d’un réseau de chaleur mutualise ses besoins : elle passe d’une chaufferie par bâtiment à un moyen unique de production. Avec pour bénéfices une réduction de la pollution, de la poussière et de particules émises dans l’air.

De plus, les fumées sont filtrées deux fois, comme l’explique cette plaquette sur le réseau de chaleur de Givors.

🛑 Stop aux idées reçues

Une usine de valorisation d'ordures ménagères par incinération ne produit aucune nuisance pour les riverains.

Une solution locale et vertueuse

Les réseaux de chaleur sont remis au goût du jour autour de l’an 2000. Ils sont vus comme un moyen efficace de valorisation et d’acheminement des énergies renouvelables et de récupération. Apparaissent alors des réseaux de chauffage fonctionnant par la géothermie (en fonction des caractéristiques des zones géographiques), la biomasse ou des énergies de récupération.

Dans le contexte actuel de crise de l’énergie, les réseaux de chaleur sont une bénédiction au sein du mix énergétique d’une collectivité ! Quand le prix du gaz et de l’électricité s’enflamme, le chauffage par un réseau de chaleur constitue un moyen idéal pour sécuriser ses dépenses.

En outre, la loi de la Transition Énergétique et de la Croissance Verte (LTECV) a fixé comme objectif de multiplier par 5 la part des EnR&R dans les réseaux de chaleur entre 2012 et 2030.

Chaque collectivité peut d’ailleurs découvrir son potentiel territorial en EnR&R en se rendant sur la plateforme Réseaux de Chaleur 2030.

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