Prime à l’investissement photovoltaïque : conditions, montant et démarches en 2025
Prime à l’investissement photovoltaïque – définition et objectifs
Dans les textes, on parle de « prime à l’autoconsommation ». Dans l’usage B2B, « prime à l’investissement » désigne le même dispositif, versé aux installations en autoconsommation avec vente du surplus, jusqu’à 100 kWc.
Un soutien financier pour accélérer les projets solaires
Cette prime réduit le coût d’acquisition des générateurs PV éligibles et améliore la bancabilité du projet. Les économies attendues arrivent plus vite : CAPEX net abaissé, temps de retour raccourci, trajectoire de cash-flow lissée. Les sites tertiaires et industriels gagnent ainsi un point d’entrée moins risqué vers l’autoconsommation.
Projets et bénéficiaires éligibles
Les entreprises et collectivités porteurs d’installations ≤ 100 kWc en autoconsommation avec vente du surplus entrent dans le périmètre. Sont couramment éligibles : toitures industrielles, ateliers et entrepôts, bâtiments tertiaires, ombrières photovoltaïques de parkings. Le cadre de référence reste l’arrêté tarifaire en vigueur ; le respect des exigences techniques (raccordement, comptage, mise en service) conditionne l’obtention et le versement de la prime.
Montant de la prime à l’investissement en 2025
La prime à l’investissement, aussi appelée prime à l’autoconsommation dans les textes officiels, varie selon la puissance installée et la typologie du projet.
Pour les installations ≤ 100 kWc, les montants sont fixés par l’État et versés directement aux producteurs éligibles. Ces barèmes soutiennent surtout le marché résidentiel et les petites entreprises.
Au-delà de 500 kWc — le format majoritaire dans les projets B2B tels que les ombrières photovoltaïques, les toitures industrielles ou les centrales au sol — le dispositif de soutien change : il ne s’agit plus d’une prime forfaitaire, mais d’un complément de rémunération accordé dans le cadre des appels d’offres CRE. Ce mécanisme garantit un prix de vente de l’électricité sur la durée du contrat : si le prix de marché est inférieur au tarif fixé, l’État verse la différence au producteur. En cas de prix de marché supérieur, c’est l’exploitant qui reverse l’écart.
Ce système implique un dossier administratif exigeant et une phase de candidature technique et financière rigoureuse.
C’est là que l’approche clé en main d’IDEX prend tout son sens : accompagnement de la candidature CRE, conception technique optimisée, intégration du stockage et de l’IRVE, suivi administratif et exploitation de l’installation.
Barèmes et critères d’attribution
Pour les installations ≤ 100 kWc (petites entreprises, commerces, bâtiments agricoles), la prime à l’investissement est définie par arrêté et révisée chaque trimestre. Au 1er trimestre 2025 (27 mars au 30 juin 2025), les montants sont les suivants :
Puissance installée |
Montant de la prime (€ / kWc) |
≤ 9 kWc |
80 €/kWc |
≤ 36 kWc |
180 €/kWc |
≤ 100 kWc |
100 €/kWc |
≤ 500 kWc |
Non éligible |
Le calcul se fait sur la puissance crête déclarée lors du raccordement, en respectant les plafonds réglementaires. Les projets doivent impérativement être en autoconsommation avec vente du surplus pour prétendre au dispositif.
Des bonus spécifiques peuvent s’ajouter dans certains cas :
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Localisation en zones non interconnectées (ZNI) telles que la Corse, la Guadeloupe, la Martinique, La Réunion…
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Innovation technologique (intégration au bâti innovante, solutions hybrides PV + stockage performantes…) validée par les autorités compétentes.
Comment obtenir la prime à l’investissement photovoltaïque
Les démarches varient selon la puissance du projet et son mode de valorisation de l’électricité, avec des procédures simplifiées pour les petites installations et des appels d’offres complexes pour les grandes centrales.
Étapes clés
Concernant les installations ≤ 100 kWc, la demande de prime à l’investissement s’effectue via le portail de raccordement de votre gestionnaire de réseau (Enedis ou entreprise locale de distribution), au moment de la demande de contrat d’achat.
Pour les projets > 500 kWc relevant des appels d’offres CRE, la procédure est plus technique et comporte plusieurs phases :
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Préparation du dossier : études de faisabilité, dimensionnement, choix de la technologie et analyse de rentabilité.
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Dépôt sur la plateforme dédiée de la CRE, avec un dossier complet (aspects techniques, financiers et environnementaux).
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Instruction et classement : la CRE évalue la conformité et la compétitivité de l’offre (prix de vente proposé, performance énergétique, innovation éventuelle…).
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Attribution : les projets retenus signent un contrat de complément de rémunération avec EDF OA (Obligation d’Achat).
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Engagements de performance : respect des délais de mise en service, suivi de la production, et conformité aux critères définis dans le cahier des charges.
Délais et versement
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Montants ≤ 100 kWc : prime versée par EDF OA en 5 fractions annuelles, à partir de la mise en service.
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Projets > 500 kWc (CRE) : le complément de rémunération est versé mensuellement ou trimestriellement, selon les modalités du contrat, et ajusté en fonction des prix de marché.
En moyenne, le délai entre le dépôt d’un dossier CRE et la mise en service d’une centrale se situe entre 12 et 24 mois, en fonction de la taille du projet et des autorisations administratives.
Points de vigilance :
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Respecter scrupuleusement les dates limites de dépôt de candidature CRE.
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Fournir des données techniques précises et vérifiables pour éviter un rejet du dossier.
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Anticiper les contraintes de raccordement, souvent déterminantes pour le calendrier.
Rentabilité et synergies autour de la prime à l’investissement photovoltaïque
L’attribution de cette prime crée des marges de manœuvre supplémentaires, tant sur le plan budgétaire que sur le choix des solutions techniques. Elle influence directement la conception, la portée et la performance des projets photovoltaïques d’envergure.
Financements complémentaires disponibles
Dans de nombreux cas, la prime à l’investissement peut être associée à d’autres dispositifs d’aide. Certaines régions et collectivités attribuent des subventions ciblées pour encourager la production d’énergie renouvelable sur leur territoire. Les fonds européens, comme le FEDER, interviennent également sur des projets à fort impact, notamment dans les zones en reconversion industrielle ou isolées.
Valeur ajoutée du projet renforcée
L’apport financier de la prime, combiné à d’autres aides, ouvre la voie à des choix techniques plus ambitieux. Un dimensionnement précis, tenant compte à la fois des besoins du site et du profil de production, améliore le retour sur investissement.
L’ajout d’équipements complémentaires comme un système de stockage d’énergie ou un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques augmente la polyvalence et la rentabilité de l’installation. Ces intégrations permettent d’optimiser l’autoconsommation, de réduire la dépendance au réseau et de répondre à de nouvelles opportunités économiques liées à la transition énergétique.
FAQ – Prime à l’investissement photovoltaïque
La prime à l’investissement est-elle cumulable avec la vente totale d’électricité ?
Non. Elle est accessible uniquement pour des installations en autoconsommation avec vente du surplus. La vente intégrale de l’électricité produite exclut cette aide
Est-elle imposable pour une entreprise ?
Non. La prime à l’autoconsommation n’est pas soumise à l’impôt et ne doit pas être déclarée comme un revenu imposable
Existe-t-il un plafond par entreprise ou par projet ?
Les dispositifs actuels prévoient des critères de puissance maximale pour l’éligibilité aux aides ou aux appels d’offres (ex. ≤ 100 kWc pour la prime, > 500 kWc pour les CRE), mais aucun plafond d’aide financière par entreprise ou projet n’est explicitement mentionné dans les sources disponibles.
La prime est-elle reconduite au-delà de 2025 ?
Aucune information disponible ne confirme une reconduction après 2025. La décision dépendra des futures orientations de la politique énergétique. Aucune source officielle à ce jour ne garantit sa prolongation.