Retour aux articles Les ombrières photovoltaïques : une solution concrète contre les îlots de chaleur Copier l'url
Alors que l’été 2025 restera dans les annales pour ses températures extrêmes, une question s’impose : comment adapter nos espaces urbains à des vagues de chaleur désormais récurrentes ? Les parkings, qui couvrent plus de 200 km² en France, soit l’équivalent de la superficie de Paris, sont parmi les zones les plus vulnérables. Leur revêtement bitumé peut atteindre 60 °C au sol en plein soleil, transformant ces surfaces en véritables radiateurs urbains.

Réduire la chaleur, améliorer le confort

Les mesures sont sans appel : dans un véhicule stationné sur un parking non ombragé par 35 °C à l’extérieur, la température intérieure peut grimper à près de 60 °C en moins d’une heure. Installer une ombrière photovoltaïque permet de réduire de 8 à 12 °C la température ressentie sous son abri et de limiter la restitution nocturne de chaleur – environ 30 % de moins qu’un sol asphalté nu, selon des estimations. Concrètement, cela se traduit par des voitures plus fraîches, des sols moins brûlants et une meilleure expérience pour les usagers.

Produire de l’énergie locale

Ces ombrières ne se contentent pas de rafraîchir : elles transforment aussi les parkings en centrales photovoltaïques à ciel ouvert. Une installation couvrant 200 places de parking génère en moyenne 350 à 400 MWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 120 foyers. À l’échelle d’un hypermarché, cette énergie peut couvrir une part significative des besoins en climatisation, en réfrigération ou en recharge de véhicules électriques. En moyenne, 30% des besoins en consommation d’électricité d’un site sont couverts par les panneaux photovoltaïques. 

Végétaliser pour rafraîchir et embellir

La végétalisation vient compléter l’effet des ombrières. Un arbre adulte peut évaporer jusqu’à 400 litres d’eau par jour en période chaude, réduisant localement la température de 2 à 4 °C. Elle favorise aussi la biodiversité et transforme visuellement les parkings, qui ne sont plus de simples surfaces minérales mais des lieux plus agréables, ombragés et vivants.

Redonner sa place à l’eau

Aujourd’hui, la majeure partie des parkings français sont imperméabilisés, ce qui aggrave le ruissellement et les risques d’inondations ponctuelles. En intégrant des sols perméables et des noues d’infiltration, jusqu’à 90 % des pluies peuvent être réabsorbées localement. Cette gestion intelligente de l’eau réduit la pression sur les réseaux d’évacuation et contribue à la recharge des nappes phréatiques.

Des parkings transformés

En combinant ombrières photovoltaïques, végétalisation et désimperméabilisation, un parking classique peut baisser sa température locale d’une dizaine de degrés, produire de l’électricité renouvelable pour des centaines de foyers, réinjecter l’eau de pluie dans le sol et améliorer sensiblement la qualité de vie des usagers. Les parkings de demain ne doivent plus être vus comme des surfaces stériles et brûlantes, mais comme des infrastructures actives, capables de générer de l’ombre, de l’énergie et de la fraîcheur.

Chiffre clé

-12 °C le max de température ressentie sous une ombrière en été, comparé à un parking nu.

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