Retour aux articles Juin 2025 : Un mois anormalement chaud Copier l'url
Avec une température moyenne nationale de 22,2 °C, le mois de juin 2025 a dépassé les normales saisonnières de +3,3 °C. Pour comparaison, les moyennes de juin tournent habituellement autour de 18,9 °C. Cette anomalie thermique s’est manifestée par une chaleur constante, sans répit : le thermomètre a dépassé les 40 °C dans plusieurs départements, atteignant des pics de 41,9 °C à Vinsobres (Drôme) et à Siran (Hérault). Les “nuits tropicales”, durant lesquelles les températures ne descendent pas sous les 20 °C, se sont multipliées. À Marseille, Toulouse, mais aussi à Paris, il n’était pas rare de voir le mercure afficher 26 ou 27 °C à minuit. Une chaleur persistante, épuisante, qui met à rude épreuve l’organisme humain et surcharge les systèmes électriques (climatisation, pompes, réfrigération…). A l’échelle planétaire, juin 2025 a été le 13ᵉ mois consécutif à battre les records de température mondiale. Un signal d’alerte, encore un, que le climat entre dans une phase nouvelle, plus chaude, plus extrême, et plus imprévisible.

Les parkings : des îlots de chaleur majeurs

Dans cet environnement brûlant, les parkings bitumés deviennent des plaques chauffantes à ciel ouvert. Par exemple, alors que l’air en milieu urbain peut dépasser 35 °C lors d’une journée chaude, le bitume à ras du sol lui peut atteindre 60°C, soit près du double de la température ambiante, ce qui accentue fortement le stress thermique local.

Couvrir son parking de panneaux photovoltaïques, une pratique de plus en plus adoptée sur les parkings de grande surface, zones industrielles ou bâtiments publics, apportant une double réponse à ce phénomène : réduire la température perçue d’environ 10 °C, tout en produisant de l’énergie renouvelable. Une installation d’ombrières permet donc de maintenir la température de l’air en dessous de 35 °C même en pleine journée, contre parfois 45 °C sans ombrage. L’écart est suffisant pour faire la différence entre inconfort et surchauffe, entre stress thermique et respiration supportable.

Une trajectoire climatique qui s’accélère

La tendance n’est pas nouvelle, mais elle s’intensifie. La France s’est réchauffée de près de 2 °C depuis 1970, et les projections actuelles tablent sur une augmentation moyenne de +4 °C d’ici la fin du siècle en l’absence de mesures drastiques. Mais la réalité est plus proche : +0,3 °C tous les 10 ans, avec des pics de chaleur de plus en plus rapprochés et intenses.

À l’horizon 2075, Bordeaux pourrait connaître un climat équivalent à celui de Séville aujourd’hui, avec des étés à 35–38 °C de moyenne, des vagues de chaleur fréquentes et des risques d’incendie généralisés. À Paris, la température estivale moyenne pourrait atteindre 28–30 °C, soit +7 à +8 °C par rapport aux années 1960.

Ces changements bouleverseront les zones agricoles, les habitats naturels, les migrations animales et redessineront notre géographie sociale. Certaines espèces ne pourront pas s’adapter, d'autres migreront. L’homme, lui, devra repenser ses usages, son architecture, son urbanisme.

Chiffre clé

+3,3 °C de plus que la normale saisonnière en juin 2025, un record depuis 1900.

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