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Première énergie renouvelable française, la combustion de biomasse solide (plaquettes de bois, pellets, connexes de scieries …) engendre une grande quantité de cendres. Cet article présente ces résidus minéraux issus de la valorisation énergétique du bois-énergie, ainsi que leurs valorisations variées qui participent à la circularité de l’économie.

Afin d'accélérer la transition énergétique et l’expansion des énergies renouvelables, Idex exploite plus de 230 chaufferies et réseaux de chaleur biomasse sur le territoire national et génère chaque année près de 45 000 tonnes de cendres valorisables.

Ainsi, un service spécialisé dans la combustion de bois-énergie et dans la gestion des cendres accompagne l’ensemble du groupe dans la gestion technique et économique de ces sous-produits : d’une part sur la caractérisation des cendres (vérifications des émissions et des polluants), mais également leur gestion au quotidien et leur valorisation. Par ailleurs, cette Direction biomasse mène un travail constant sur le développement de nouvelles filières de valorisation vertueuses.

Les cendres de biomasse, de quoi s’agit-il ?

Tout comme ce qu’il est possible de trouver dans une cheminée ou un poêle chez un particulier, les cendres produites dans les chaufferies biomasse sont les produits finaux de leur combustion. A cette différence près que l'on distingue trois type de cendres différents en biomasse énergie :

  • Les cendres sous foyer (80% du total en poids) sont récupérées directement à la sortie de la chambre de combustion. Lourdes, elles ne s’envolent pas et peuvent être récupérées par voie sèche ou par voie humide.
  • Les cendres sous multicyclone (15%) : le filtre multicyclone est un appareil qui permet de récupérer par effet vortex, les particules (parfois encore incandescentes) les plus lourdes : les cendres sous multicyclone. Les poussières plus légères et plus fines sont emportées avec les fumées.
  • Les cendres volantes (5%) sont récupérées après le dernier niveau de filtration (filtres à manches ou électrofiltres), le plus fin, qui permet de nettoyer les fumées avant qu’elles ne partent à l’atmosphère.

On ne retrouve pas de façon systématique ces trois types de cendres sur toutes les chaudières bois, cela dépend des technologies utilisées.

cendres biomasse

Les cendres sont des déchets, identifiés par la réglementation européenne au moyen de codes déchets spécifiques. Elles présentent des caractéristiques variables selon le combustible brûlé et le mode de récupération de ces effluents.

La très grande majorité des cendres sous foyer est valorisée en agriculture dans une logique déchet, comme par exemple les composts de déchets verts (déchet organique), avec un retour au sol (épandage) encadré. Deux modalités existent : l’intégration dans du compost avant épandage ou l’épandage direct, le tout sous réserve d'analyses validées en laboratoire (=respect des valeurs réglementaires fixées par la réglementation, notamment sur les teneurs en métaux lourds).

Leur pH est basique et il s’agit d’une caractéristique recherchée en agriculture pour aider à remonter le pH des sols agricoles. En effet, un sol agricole trop acide a plusieurs inconvénients : moins bonne structure du sol, difficulté pour les plantes de capter certains nutriments ce qui engendre une baisse de rendement.

Les cendres sont également riches en potassium, calcium et sodium, ce qui leur confère des propriétés fertilisantes, intéressantes pour les agriculteurs. En valorisant les cendres sur leurs champs, ces derniers diminuent l’achat de produits manufacturés.

Si leurs caractéristiques le permettent, les cendres de bois peuvent aussi être valorisées selon une logique produit. Elles sont alors normalisées et commercialisées en tant qu’engrais. Pour cela, elles doivent respecter la norme NFU 42 001.

Lorsque ces différentes voies de valorisation ne sont pas envisageables, les cendres sont enfouies dans des installations dédiées. Afin d’anticiper les durcissement réglementaires liés à l’épandage et de trouver des exutoires aux cendres encore non valorisables, de nouvelles voies sont étudiées par Idex. Différentes pistes sont à l’étude comme la valorisation en techniques routières (valorisation des cendres en matériaux intégrés dans certaines sous-couches routières), en cimenterie (cendres de la cogénération biomasse de Sylviana) ou encore en céramique.

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