Retour aux articles Énergie renouvelable et agriculture un partenariat pour un futur durable Copier l'url
Il y a peu, le salon international de l’agriculture fermait ses portes après 8 jours chargés, aussi bien sur les stands que dans les esprits. Les fortes tensions de ces derniers temps se sont maintenues entre le Politique (et ceux de passage dans les allées) et les représentants du secteur agricole. Ce secteur est vital à plus d’un titre pour la société, notamment car il est responsable de l’alimentation du plus grand nombre. La colère vient notamment des difficultés financières rencontrées sur le terrain et que les productions ne parviennent pas à surmonter. 

Idex, au travers de divers projets de valorisation énergétique de biomasses d’origine agricole (cultures dédiées, co-produits, sous-produits de process…), agit de multiples manières pour améliorer la capacité de résilience des responsables d’exploitations partenaires. D’une part, grâce à la diversification des activités et donc des sources de revenus. D’autre part, au moyen de l’économie circulaire et locale, en permettant le retour au sol des cendres produites, réduisant ainsi les postes de dépenses d’amendement. Enfin, certains projets participent à la restauration des haies et systèmes agroforestiers, éléments structurants du paysage et sources de biodiversité, d’abris pour les animaux d’élevage, de meilleure maîtrise de la ressource en eau ou encore de protection des sols. 

Voyons ensemble, avec quelques exemples concrets, la manière dont Idex s’est rapproché du milieu agricole afin de diversifier ses approvisionnements tout en participant à le soutenir. 

Economie locale et compléments financiers pour les agriculteurs

Rappelons que l’agriculture produit avant tout des denrées destinées à la consommation humaine et animale : céréales, oléagineux, betteraves à sucre, protéagineux…Cependant, cette activité génère également d’importantes quantités d’autres matières, qualifiées de secondaires (pour une tonne de grains céréaliers, 500 kg de pailles exportables sont produites), qui sont parfois peu ou mal valorisées, par manque de débouchés adéquats. 

Alors qu’en faire? 

La valorisation matière est toujours la première des voies à étudier (par exemple, les tourteaux de tournesol valorisés en alimentation animale, la paille de céréales en paillage pour les stabulations animales…). Cependant, cela n’est pas toujours possible. Dans ces cas-là, pourquoi ne pas s’en servir comme combustible? Son caractère renouvelable ne fait ici aucun doute (chaque année, les champs sont semés puis récoltés). C’est là qu’IDEX peut intervenir, en proposant une voie de valorisation dans ses chaudières biomasse. 

Valorisables en énergie mais sous certaines conditions

  • une valorisation ultra-locale

Ces matières sont souvent foisonnantes et peu denses. Il est donc indispensable qu’elles soient utilisées à proximité de leur lieu de production. Idex participe, aux côtés des agriculteurs locaux, à des projets de valorisation de la biomasse de ce type. 

Sur le site de Montauban de Bretagne (35production de vapeur pour l’industriel SODIAAL), les SCIC (Sociétés coopératives d'intérêt collectif) locales sont impliquées dans l’approvisionnement en biomasse de l’installation énergétique. Bien souvent, les agriculteurs assurent également le transport de la matière avec leurs propres matériels (bennes céréalières principalement). Ce type de transport est envisageable uniquement de par la proximité immédiate de la ressource avec le site énergétique. 

  • une diversification des revenus

La valorisation de ces co-produits représente un complément de revenu pour les exploitants agricoles et participe à la réduction de la consommation de combustibles fossiles. En effet, les agriculteurs contractualisent et vendent leurs matières aux énergéticiens tout en s’assurant une entrée financière stable sur le long terme. 

Valorisation de co-produits innovants

En participant à cet écosystème, Idex intègre des partenariats de longue date et bien souvent familiaux, dans lesquels différents acteurs peuvent aussi bien être apporteurs que bénéficiaires de matières (exploitants forestiers, agriculteurs, plateformes de compostages,…). Cela permet au groupe de pénétrer profondément les territoires. 

Des co-produits variés

  • La plaquette bocagère : nous avons déjà évoqué l’importance des haies pour la structure des paysages ruraux. Leur entretien régulier représente un gisement de plaquettes bocagères dont les caractéristiques techniques sont similaires aux biocombustibles alimentant déjà certaines chaufferies biomasses du groupe (usine Bel à Evron (53), bâtiments hospitaliers de Guémené-Sur-Scorff (56), RCU de Chartres de Bretagne (35)...). 

  • Les pailles ou issues de céréales : ces co-produits et autres résidus agricoles se trouvent parfois en surstock, sans débouchés. Le brûlage à l’air libre n’est aujourd’hui plus une option même cela reste encore parfois l’élimination des sur-stocks.

  • Les sous-produits des industries agro-alimentaires (IAA) : ils constituent une piste de développement identifiée par le groupe.

Valorisation des cendres et retour au sol, la suite de l’économie circulaire

Enfin, comme évoqué dans un précédent article, les cendres produites en chaufferies sont des co-produits présentant des qualités intéressantes pour les sols : potassium, calcium, sodium et pH basique permettant un ré-équilibrage de l’acidité de certains sols. 

Idex propose ses services aux agriculteurs afin de permettre un retour au sol de ces cendres, toujours à proximité des chaufferies qui les produisent. Cela constitue un accord gagnant-gagnant en réduisant les volumes (et la facture) des cendres envoyées en ISDD ou ISDND tout en réduisant les factures d’amendements minéraux des agriculteurs. 

A Oyonnax, un partenariat de longue date avec une plateforme de co-compostage permet d’y valoriser les cendres du réseau de chaleur.

Les derniers articles

La-fin-du-S21
Publiée le 9 juillet 2025

La fin du S21 : opportunité ou menace pour vos projets solaires ?

Le tarif S21 a longtemps constitué un pilier de développement pour les projets photovoltaïques sur toitures ou ombrières de moins de 500 kWc. Grâce à lui, les producteurs d’électricité solaire bénéficiaient d’un tarif d’achat garanti sur 20 ans par EDF Obligation d’Achat, sans mise en concurrence, permettant de sécuriser les financements bancaires. Mais à compter du 1er janvier 2026, ce dispositif prendra fin, remplacé par un nouveau mécanisme. Ce tournant réglementaire appelle à une révision des modèles existants. Est-ce un frein ou une opportunité à réinventer notre manière de produire et consommer l’énergie solaire ? On vous explique. 
Lire l'article
Transition-énergétique-et-RSE
Publiée le 4 juillet 2025

Transition énergétique : quand le solaire devient la vitrine de votre RSE

80 % des citoyens attendent désormais des marques qu’elles prouvent concrètement leur engagement climatique, d’après l’ADEME. Pourtant, à peine une entreprise sur deux se dit vraiment engagée dans la RSE selon l’Insee, signe qu’il reste un « gap » à combler entre promesses et réalisations visibles. ­Installer et exploiter une centrale photovoltaïque sur ses propres bâtiments est précisément le type d’action qui permet de réduire immédiatement les émissions de CO2, sécuriser un prix de l’énergie stable et offrir une vitrine durable à toutes les parties prenantes. Par quels moyens le solaire peut-il s’imposer comme un levier de votre engagement RSE ? On fait le point dans cet article. 
Lire l'article
Solaire-sans-CAPEX
Publiée le 2 juillet 2025

Comment financer une stratégie solaire sans CAPEX ?

D’ici 2030, le solaire pourrait représenter 80 % des nouvelles capacités renouvelables dans le monde, selon l’Agence internationale de l’énergie. Pourtant, faute de budget à mobiliser, de nombreux projets restent à l’état de dossier. Un modèle économique change la donne : le « zéro CAPEX », qui permet de lancer une stratégie solaire sans investissement initial. En quoi cette approche rebat-elle les cartes ? Comment choisir un partenaire fiable pour garantir performance et sobriété ? Idex vous dit tout.
Lire l'article