Écrêtement de l’ARENH : les solutions face à la hausse des factures d’électricité
Comprendre le mécanisme d’ARENH et l’écrêtement
La définition de l’ARENH
Mis en place dans le cadre de la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité) en 2010, l’ARENH permet d’accompagner l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie en France. Établi jusqu’en 2025, il a une incidence importante sur le prix de l’électricité.
L'ARENH EDF a cédé jusqu'à 100 TWh d'électricité nucléaire aux fournisseurs alternatifs, ses concurrents, à un tarif déterminé par l'État. Aujourd’hui, le montant de l’ARENH est fixé à 42 € / MWh, prix inchangé depuis 2012.
Lorsque l’ensemble des fournisseurs alternatifs demande 100 TWh ou moins, chaque opérateur peut recevoir 100% de ses droits à l’ARENH. Le montant est calculé en fonction du portefeuille de clients des fournisseurs.
L’écrêtement, qu’est-ce que c’est ?
Malheureusement, les fournisseurs peuvent demander plus de 100 TWh. C’est ce qu’on appelle une situation d’écrêtement. Lorsque cela se produit, chaque opérateur reçoit un pourcentage de ces droits à l’ARENH. Cela a lieu depuis 2019.
Ecrêtement de l’ARENH : quel impact sur la facture des entreprises ?
Lorsqu’un écrêtement de l’ARENH intervient, les prix de l’électricité peuvent augmenter. Pour compenser, les fournisseurs sont obligés d’aller acheter de l’électricité sur les marchés de gros. Le prix de l’électricité y étant souvent plus élevé, ils revoient à la hausse les tarifs.
Cela impacte particulièrement les professionnels et entreprises qui ont souscrit une offre indexée sur l’ARENH. Par ricochet, la facture de ces organisations va grimper.
Quel est l’écrêtement de l’ARENH en 2024 ?
Cette année, selon la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) « l’hypothèse du taux d’attribution de l’ARENH retenue pour le calcul des volumes écrêtés est de 90,90 % ». Pour le moment, le taux définitif d’écrêtement n’est pas connu.
Toutefois l’année 2024 est particulière puisque la CRE a décidé d’une diminution du coefficient de bouclage de l’ARENH. Ce coefficient permet notamment de calculer le volume des droits ARENH de chaque fournisseur. Au 1er janvier 2024, le coefficient passe de 0,964 à 0,844. Cela permet de limiter les effets d’écrêtement. En revanche, le volume des droits à l’ARENH étant plus limité, le prix de l’électricité continue à monter pour se rapprocher des offres de marché.
Quelle a été l’évolution de l’écrêtement de l’ARENH ?
Ecrêtée, l’ARENH a eu un impact important sur les prix de l’électricité pour les entreprises. Voici comment le phénomène a évolué.
en 2023 :
En 2023, les fournisseurs alternatifs ont demandé l’équivalent de 148,30 TWh, ce qui a causé un taux d'écrêtement de 32,57%. En parallèle, les prix de l’électricité sur les marchés étant très volatils du fait de la crise de l’énergie, les tarifs pour les entreprises ont fortement augmenté en 2023.
en 2022 :
Pour l’année 2022, les demandes d’ARENH ont été portées à 160,33 TWh, ce qui a causé un taux d’écrêtement de 37,60%. Toutefois, du fait de la crise de l’énergie, le gouvernement a ajouté 20 TWh d’électricité supplémentaire. Ce dispositif baptisé « ARENH+ » à un prix de 46,5 € / MWh a servi à limiter les effets de l’écrêtement.
Le photovoltaïque : une solution face à l’écrêtement de l’ARENH
L’écrêtement de l’ARENH fait partir les prix de l’énergie à la hausse. Et, il est difficile de prévoir ces hausses tarifaires dictées par les prix sur les marchés de gros. Il existe donc un risque majeur de hausses soudaines qui viennent peser sur la trésorerie d’une entreprise.
Face à cela, les entreprises n’ont pas d’autre choix que d’internaliser la production d’électricité. En installant des panneaux solaires sur la toiture de leurs locaux ou par la mise en place d’ombrières photovoltaïques de parking, elles peuvent consommer leur propre électricité et stabiliser leur budget énergie.
La fin de l’ARENH en perspective
Outre l’écrêtement, c’est aussi la fin de l’ARENH qui risque aussi de faire évoluer les prix pour les consommateurs. En effet, elle interviendra en 2026.
L’Etat prépare la fin du dispositif. A priori, le gouvernement a passé un accord avec EDF concernant un tarif autour de 70 € par MWh pour l’électricité nucléaire.
Cela risque d’impacter à la hausse le prix des offres d’énergie puisque le prix du MWh d’énergie nucléaire passera de 42 € à environ 70 €/MWh. Pour compenser cette hausse, le gouvernement entend mettre en place un mécanisme de redistribution. EDF, de son côté, prévoit la création de contrats d’électricité de long terme avec les entreprises.
Malgré ces annonces, il est difficile de savoir comment évoluera le prix de l’énergie sur les marchés. Dans une optique de stabiliser le prix du kWh et de moins dépendre des fournisseurs, l’entreprise a tout intérêt à installer des panneaux solaires.
Idex aide les entreprises à s’équiper en panneaux solaires photovoltaïques. De l’étude de faisabilité, aux travaux en passant par les demandes d’aides au financement, nous accompagnons les entreprises tout au long de leur projet.