Écrêtement de l’ARENH en 2025 : comment les entreprises peuvent agir face à l'augmentation des factures d’électricité ?
Comprendre le mécanisme d’ARENH et l’écrêtement
La définition de l’ARENH
Mis en place dans le cadre de la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité) en 2010, l'ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) permet aux fournisseurs alternatifs d’acheter à EDF une quantité d’électricité nucléaire à un tarif de 42 €/MWh, fixé depuis 2012.
Cet accès régulé devait favoriser la concurrence et offrir plus de stabilité aux consommateurs, notamment aux entreprises.
Ecrêtement de l’ARENH : quel impact sur la facture des entreprises ?
Ce tarif avantageux est limité à 100 TWh/an pour l'ensemble des fournisseurs. Lorsque les demandes dépassent ce volume, un mécanisme d’écrêtement répartit la baisse entre tous les acteurs, qui doivent alors acheter une partie de l’électricité… au prix de marché, généralement bien plus élevé.
Pour résumer, lorsqu’un écrêtement de l’ARENH intervient, les prix de l’électricité peuvent augmenter. Pour compenser, les fournisseurs sont obligés d’aller acheter de l’électricité sur les marchés de gros. Le prix de l’électricité y étant souvent plus élevé, ils revoient à la hausse les tarifs.
Cela impacte particulièrement les professionnels et entreprises qui ont souscrit une offre indexée sur l’ARENH. Par ricochet, la facture de ces organisations va grimper.
ARENH 2025 : un taux d’écrêtement de 25,88 % confirmé par la CRE
Pour 2025, la CRE1 a publié les chiffres suivants :
-
Demande totale ARENH (corrigée) : 134,93 TWh
-
Plafond légal : 100 TWh
-
Taux d’attribution : 74,12 %
-
Taux d’écrêtement 2025 : 25,88 %
Cela signifie qu’un fournisseur qui demande 100 MWh d’ARENH n’en recevra finalement que 74,12 MWh.
Le reste devra être acheté au prix de marché, souvent 2 à 5 fois plus cher que le tarif régulé.
Conséquence directe : une hausse du coût de l’électricité pour les entreprises, y compris celles en offres fixes.
Le tarif de 42 €/MWh est lui aussi maintenu, mais son effet protecteur s’amenuise au fil des années.
Quelle est l’évolution de l’écrêtement de l’ARENH ?
L’ARENH disparaîtra le 31 décembre 2025 : que va-t-il changer ?
Le dispositif prendra officiellement fin après son dernier guichet, le 31 décembre 2025.
À partir de 2026, un nouveau cadre tarifaire doit remplacer l’ARENH.
La CRE a déjà publié des éléments pour anticiper cette transition : elle estime le coût complet du nucléaire historique à 60,3 €/MWh pour la période 2026–2028, un niveau bien supérieur au tarif historique de 42 €/MWh, ce qui laisse présager un nouveau prix de référence plus élevé à partir de 2026.
Pour les entreprises, cela implique :
-
une plus grande exposition au marché,
-
un risque de volatilité accru,
-
des factures plus difficiles à maîtriser,
-
et la nécessité d’anticiper dès maintenant les hausses à venir.
En cliquant ici, découvrez le guide complet pour protéger votre entreprise de la hausse des prix.
Pourquoi l'écrêtement de l'ARENH pèse si lourd sur les entreprises ?
L’électricité en France repose en grande partie sur le nucléaire.
Quand les prix de marché s’emballent, même un écrêtement partiel de l’ARENH a un effet important :
-
Moins d’électricité achetée au tarif régulé
-
Plus d’électricité achetée au prix spot ou via des contrats de couverture plus coûteux
-
Une facture finale en nette augmentation pour les entreprises
Les années 2022–2023 ont montré à quel point la volatilité du marché peut fragiliser l’activité. Beaucoup d’entreprises ont depuis intégré le risque énergétique comme un enjeu stratégique.
Le photovoltaïque : une solution face à l’écrêtement de l’ARENH
Face à la fin prochaine de l’ARENH, les entreprises se tournent vers des solutions permettant de reprendre le contrôle de leur facture.
Voici les trois réponses les plus efficaces :
L’autoconsommation solaire : toitures, parkings, ombrières
Produire son électricité via des installations photovoltaïques permet de :
-
réduire immédiatement la facture,
-
stabiliser le prix de l’électricité sur 20–30 ans,
-
réduire son exposition aux fluctuations du marché,
-
améliorer son image RSE.
Grâce au tiers-financement, Idex peut prendre en charge :
-
les études,
-
le financement,
-
la construction,
-
l’exploitation et la maintenance.
Donc aucun CAPEX pour l’entreprise, mais des économies significatives dès la mise en service.
Le stockage d’énergie via des batteries
Les batteries deviennent un levier stratégique :
-
elles permettent de lisser la consommation,
-
augmentent le taux d’autoconsommation,
-
réduisent la puissance appelée lors des pics,
-
et ouvrent la porte à des revenus sur certains mécanismes de flexibilité.
L’efficacité énergétique
Avant même de produire, réduire les consommations inutiles reste la solution la plus rentable :
-
optimisation des systèmes CVC,
-
pilotage énergétique,
-
modernisation de l’éclairage,
-
mise en place d'indicateurs pour mesurer les gains.
Cette combinaison production locale + stockage + efficacité est aujourd’hui l'un des ensembles les plus performants pour réduire durablement une facture énergétique.
Les entreprises doivent repenser leur stratégie énergétique.
Il est difficile de savoir comment évoluera le prix de l’énergie sur les marchés. Dans une optique de stabiliser le prix du kWh et de moins dépendre des fournisseurs, l’entreprise a tout intérêt à installer des panneaux solaires.
Idex aide les entreprises à s’équiper en panneaux solaires photovoltaïques. De l’étude de faisabilité, aux travaux en passant par les demandes d’aides au financement, nous accompagnons les entreprises tout au long de leur projet.
Qui est notre experte Kristina Fedossenko ?
Convaincue que nous sommes tous acteurs du changement et que la transition énergétique aura un plus grand impact avec l'implication des entreprises, j’accompagne, au sein d’Idex, le développement de solutions solaires innovantes pour la production et le stockage d’énergie. Avec de nombreuses années d’expérience en marketing, j’aime allier stratégie, pédagogie et impact pour faire rayonner les énergies renouvelables auprès des entreprises et acteurs du territoire.
Source :
1CRE – décembre 2024