Amortissement panneaux solaires : quel temps de retour sur investissement ?
Lorsqu’une entreprise se lance dans le photovoltaïque, il est important pour elle de connaître l’amortissement des panneaux solaires. En moyenne, il faut compter entre 8 à 12 ans, selon le type d’installation choisie (panneaux solaires en toiture, ombrières, etc.). Comment calculer la durée de rentabilité d’un projet d’autoconsommation ? Idex fait le point.
Amortissement des panneaux solaires : de quoi parle-t-on ?
L’amortissement des panneaux solaires correspond au temps de retour sur investissement. Il s’agit du délai au bout duquel le prix des panneaux photovoltaïques a été rentabilisé par la production d’électricité.
Cette dernière peut servir à alimenter les locaux de l’entreprise ou être vendue pour servir à d’autres usagers. Il est possible de vendre la totalité de la production ou simplement l’excédent non utilisé en fonction de vos besoins.
Mesurer l’amortissement permet de déterminer la rentabilité de votre projet photovoltaïque.
Une moyenne entre 8 ans et 12 ans pour amortir ses panneaux photovoltaïques
La durée d’amortissement pour les panneaux solaires est comprise entre 8 et 12 ans lorsque le projet est bien dimensionné. En moyenne, il faut compter 8 ans pour les installations en toiture qui sont souvent un peu moins chère puisqu’elles nécessitent moins de matériel.
Pour les ombrières de parking, il faut compter 12 ans puisque cela implique une structure métallique ou en bois et des travaux d’installation plus importants. Ce temps s’allonge un peu lorsque l’on décide de coupler les ombrières avec des bornes de recharge.
Comment calculer le temps de retour sur investissement pour les panneaux solaires ?
Pour calculer la durée d’amortissement, il faut prendre en compte plusieurs éléments :
- L’investissement de départ ;
- Les aides au photovoltaïque ;
- La production annuelle (liée à l’ensoleillement) et son usage (consommation sur place ou vente).
Il faut mettre en balance les coûts de revient par rapport aux coûts de départ. Prenons un exemple. Admettons que vous installiez pour 100 000 €, 100 kWc de panneaux solaires. L’entreprise produit 100 000 kWh d’électricité à l’année, qu’elle vend à 0,1202 € par kWh. Cela représente un gain de 12 020 € par an. Elle amortit son installation en moins de 8 ans et demi.
Des aides pour faciliter l’amortissement
Afin de minimiser le temps de retour sur investissement, il existe des aides pour l’autoconsommation. Elles permettent d’inciter les entreprises à lancer leur projet photovoltaïque.
La prime à l’autoconsommation
La prime d'autoconsommation est un soutien financier distribué sur une période de cinq ans pour les installations solaires dont la capacité est comprise entre 9 kWc et 100 kWc. Pour les installations de moins de 9 kWc, le versement de cette prime est effectué en un seul paiement. Dans le cas d'un projet solaire de 100 kWc, le montant de l'aide peut atteindre jusqu'à 10 000 €.
Barème de la prime à l’autoconsommation au T1 2024 – valable jusqu’au 30/04/2024 |
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Puissance de l’installation |
Montant de la prime |
⩽ 3 kWc |
350 € / kWc |
⩽ 9 kWc |
260 € / kWc |
⩽ 36 kWc |
200 € / kWc |
⩽ 100 kWc |
100 € / kWc |
L’obligation d’achat
Pour rendre l’investissement photovoltaïque rentable, il est possible de vendre l'excédent d'énergie non utilisé ou même l'intégralité de la production électrique. Grâce à un tarif de rachat déterminé par les autorités gouvernementales dans le cadre de l'obligation d'achat (OA solaire), les entreprises peuvent conclure un contrat de 20 ans avec un opérateur du secteur solaire, tel que EDF OA. Cela représente une opportunité de percevoir un revenu passif. Le tarif de rachat est ajusté chaque trimestre.
Prix du kWh au tarif de rachat photovoltaïque – T1 2024 (valable jusqu’au 30/04/2024) |
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Puissance de l’installation |
Tarif d’achat du kWh en vente du surplus |
Tarif d’achat du kWh en vente totale |
⩽ 3 kWc |
0,1297 € |
0,1657 € |
⩽ 9 kWc |
0,1297 € |
0,1409 € |
⩽ 36 kWc |
0,078 € |
0,1363 € |
⩽ 100 kWc |
0,078 € |
0,1185 € |
Le temps de retour carbone : une autre mesure de l’amortissement
Outre l’amortissement économique, il est important pour les entreprises de pouvoir mesurer l’amortissement environnemental des panneaux solaires. On parle de temps de retour carbone. Il s’agit du temps que met un module photovoltaïque à compenser les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées sur l’ensemble de son cycle de vie.
Ce temps de retour carbone dépend avant tout du lieu de production du panneau. Aujourd’hui le temps de retour carbone pour une installation photovoltaïque est d’environ 3 ans, selon l’association HEPSUL, référence dans le secteur de l’énergie solaire.